Le diagnostic de Mr Route du Tour, étape 18
Comme toujours, c’est en se rapprochant de reliefs que le Tour nous offre ses plus beaux paysages. Non que la plaine ne vaille le coup d’œil, mais la comparaison pour une fois sera raison entre les cols et les bosses du jour, le lac de Serre-Ponçon d’un côté et de l’autre les interminables lignes droites sans la moindre côtelette à grignoter de ces fadasses étapes de liaison… La distance entre les deux villes-étapes n’est que d’une poignée de kilomètres à vol d’oiseau. Mais les traceurs du parcours ont été inspirés et peu avares de bornes pour aller chercher depuis Gap (habituée du Tour qui le recevra pour la 27ème fois) le lac du Sautet et une côte tout là-haut, en Isère, avant de penser à mettre le cap au Sud pour arriver à Barcelonnette (ville-étape pour la deuxième fois). Le profil de l’étape sera bien accidenté, alternant courtes montées et faibles descentes. Les gros rouleurs devront se contenter des miettes du sprint de Saint-Bonnet-en-Champsaur (km 84). Et si les oracles auront vu juste, un baroudeur pourrait bien décrocher la timbale à Barcelonnette, après s’être rassasié en solitaire (ou au sein d’un petit groupe échappé) des 3100 mètres de dénivelé positif du jour. Hautes-Alpes (05) – Isère (38) – Alpes-de-Haute-Provence (04)
Au départ de Gap, les coureurs iront tout d’abord chercher le col du Festres (km 32, classé en 3ème catégorie, 3,9 km à 6,3 %) pour glisser ensuite vers le lac du Sautet et la côte de Corps, au km 58 (3ème catégorie, 2,1 km à 7,2 %). Retour au Sud, avec le col de Manse, au km 97 (3ème catégorie, 5,1 km à 3,6 %) et la plus difficile et plus longue côte de Saint-Apollinaire, au km 121 (3ème catégorie, 7 km à 5,5 %). La descente rapide, bien qu’entrecoupée de quelques virages, mènera les échappés vers le lac de Serre-Ponçon, qui sera franchi traditionnellement en empruntant le pont vers Savines-le-Lac. Le lac artificiel (plus grande retenue d’eau en France), également site touristique d’importance a été créé dès 1959 suite à l’édification du barrage sur la Durance. Un millier de personnes a été déplacé et deux villages engloutis. Le barrage, quant à lui, est une retenue étanche en terre (et non une construction en béton), haut de 123 mètres et large de 650 à sa base. Une fois passé le lac, direction la côte des Demoiselles Coiffées, au km 139 (3ème catégorie, 3,6 km à 5,4 %).
Il faudra tenir les 40 derniers kilomètres sur un tracé alternant courte descente et faux-plat montant. Un baroudeur un tantinet puncheur devrait s’imposer, à moins que le peloton ne tente une remontée pour profiter de cette dernière étape encore à sa portée.
Quant aux équipiers des Départements de France, journée très calme, loin des efforts des échappés. Chi va piano va sano !
Jeudi 18 juillet – Etape 18 – Gap / Barcelonnette (179 km)