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TDF2024 étape 4 : Le diagnostic de M. Route

Tout a une fin, et les Grands Départs s’estompent eux aussi au fil des étapes. Après trois jours passés en Italie, cette première inédite devrait se répéter. Et quand on connaît l’appétence du taulier de la Grande Boucle pour les épopées extra-hexagonales, on devrait retrouver les transalpins un de ces quatre. D’autant plus que désormais rompus aux contraintes des organisateurs et à leurs exigences en matière de sécurité, les Italiens auront avec succès essuyé les plâtres.

Au quatrième jour de l’épreuve, les coureurs retrouveront les Alpes et les sommets, de Pinerolo (ville étape pour la deuxième fois) à Valloire (quatrième participation). Et il fallait bien que l’on passât en France par quelques cols mythiques. Bingo ! Sestrières, Mont Genèvre et le Galibier par le Lautaret, pour 3600 mètres de dénivelé positif. Les sprinteurs seront en berne, les grimpeurs et les favoris à la fête. Il faudra avoir les bonnes jambes pour affronter les cimes de la journée, sur une étape certes ramassée, forte de seulement 139,6 km, mais particulièrement exigeante.
Les temps de répit et de repos relatif seront rares et il faudra gérer l’altitude et l’acide lactique… Les Italie – Hautes-Alpes (05) – Savoie (73) premiers cinquante kilomètres seront intégralement en montée, jusqu’à la station de Sestrières, une ascension classée en 2ème catégorie (km 50, 39,9 km à 3 %).
Après une courte et rapide descente, le col du Montgenèvre continuera l’écrémage, au km 71 (2ème catégorie, 8,3 km à 6,3 %). Les 20 bornes à suivre seront en descente, en faux plat, et permettront à quelques retardataires de recoller à l’avant de la course, mais sans doute temporairement.
Direction le Lautaret et le Galibier, au km 121, un monument du Tour, classé hors catégorie, après 23 km de grimpette à 5,1 %. L’ascension sera progressive et la route se cabrera davantage au fil des virages et des lacets. A 2642 mètres au col et après le souvenir Henri Desgrange, les rescapés plongeront dans la rapide descente vers Valloire.


Attention aux écarts et aux chutes, après les efforts de la journée. Gare aussi à la météo. Les intempéries de l’hiver et les conditions climatiques particulièrement délicates en ce début d’été pourraient jouer les trouble-fête. Au Galibier, les murs de neige résistent encore et que dire des coulées de boue au Lautaret, à 15 jours de l’étape… En 1996, l’étape au départ de Val d’Isère avait été raccourcie à 46 kilomètres, avec une arrivée à Sestrières, l’Iseran et le Galibier étant impraticables. Et en 2019, c’était au tour de Tignes avec la grêle…
La montagne est capricieuse et Chioné, la déesse de la neige, du froid et de la glace bien trop souvent facécieuse.

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