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Un p’tit truc à vous dire : Le sport n’est pas la guerre

En ce 11 novembre, date de mémoire et de recueillement, Étienne Bonamy rappelle dans sa chronique Un p’tit truc à vous dire que le sport, même dans sa ferveur la plus intense, n’est pas un champ de bataille.
Les mots, les métaphores et les symboles guerriers envahissent souvent les récits sportifs — “combat”, “assaut”, “missile”, “guerrier” — mais il est bon de se souvenir que derrière chaque match se joue avant tout une histoire d’humanité et de respect.


🎙 Un p’tit truc à vous dire – par Étienne Bonamy

Le sport n’est pas la guerre

Novembre est toujours un mois gris, sans cesse débordé de passion sportive. Avec le décisif France-Ukraine de Coupe du monde du 13 novembre, l’actualité rappelle un certain France-Allemagne de 2015 au stade de France, le soir des attentats qui ont meurtri Saint-Denis et Paris. Le sport n’échappe pas à la réalité.

Parler de sport, raconter le sport, écrire le sport, c’est un jeu de mots. Pour narrer les faits, l’exercice tombe autant dans le superficiel quand le superlatif, l’instant grave et les aigus heureux à la fois. Toute une histoire bouillonnante. Quand on parle de sport, le récit emprunte aussi à l’art de la guerre. Ça ne vous a pas échappé. Telle défense a « mis les barbelés », telle ligne offensive est « partie à l’assaut ». Le football ou le rugby, les plus impactés, proposent des « combats de tranchées », tel buteur a expédié « un missile » en pleine lucarne, tel pack d’avants est composé de « guerriers », d’autres se sont lancés « la fleur au fusil ». Parfois les mêmes. Je vous laisse compléter la liste des expressions. Un vrai… arsenal.
C’est un jeu d’énumérer les métaphores belliqueuses en revisitant les articles de presse ou les commentaires radios des compétitions quand l’heure est à « la mobilisation générale ». Il n’y a jamais de trêve. La patrie serait en danger pour un pénalty non sifflé, un drop passé, une mêlée écroulée, une retournée sous la barre ? En sport tout finit par le résultat au tableau d’affichage, et on devrait pouvoir peut ensuite reprendre une activité normale, éteindre sa télé, prendre son métro ou un dernier verre au bar entre copains. Le plaisir est aussi dans le conditionnel…
L’exercice m’amuse en lisant ou en écoutant les confrères. Parfois c’est drôle, souvent consternant. Le foot et le rugby ce n’est pas la guerre même si… L’exercice laisse transpirer la paresse intellectuelle pour sélectionner les bons mots. Perdue dans ma réflexion après la lecture de quelques comptes-rendus de matches du week-end, l’écho d’un bulletin de radio m’a remis à l’endroit. On y parlait des cérémonies du 11 novembre et bientôt de la commémoration – ne parlons pas d’un anniversaire s’il vous plaît – des attentats terroristes perpétrés le 13 novembre 2015 au Stade de France et dans Paris.
L’actualité de novembre est grise. Ce jeudi 13, comme il y a 10 ans, la France est de sortie. Elle visera cette fois sa place directe en Coupe du monde face à l’Ukraine au Parc des Princes. En 2015, c’était une soirée dite amicale face à l’Allemagne qui s’annonçait au Stade de France.
Le sport n’échappe pas à son environnement. Novembre est un mois de mémoire.
« Un peuple qui oublie son passé n’a pas d’avenir » avait assuré Winston Churchill. Le propos du Premier ministre anglais, à qui on a aussi attribué – sans preuve – la formule « des cigares, du whisky et jamais de sport » pour expliquer sa longévité, porte loin.
Avec le passage de la Nouvelle-Zélande et l’Australie en Europe pour cette tournée automnale 2025, revient la même histoire. Pour ces sélections de l’hémisphère sud, pas de passage au Nord sans aller se recueillir sur les tombes des milliers de soldats de l’ANZAC (Australian and New Zealand Army Corps) venus mourir dans les tranchées au cours de la Première guerre mondiale.


📌 FAQ – Sport, mémoire et langage

⚽ Pourquoi parler de “langage guerrier” dans le sport ?

Parce que la culture sportive emprunte souvent au vocabulaire militaire pour décrire l’engagement, la stratégie ou la confrontation. Des mots forts qui rappellent que le sport est un affrontement symbolique, jamais un combat réel.

🕊 Le sport a-t-il un rôle dans le devoir de mémoire ?

Oui. De nombreux événements sportifs, comme les matchs du 11 novembre ou les tournées d’équipes étrangères, s’inscrivent dans un cadre commémoratif et respectueux de l’histoire.

🇫🇷 Pourquoi évoquer le France-Allemagne de 2015 ?

Ce match amical au Stade de France, le 13 novembre 2015, s’est déroulé le soir même des attentats de Paris. Il reste un moment symbolique où le sport et la tragédie se sont croisés.

🌏 Pourquoi les équipes australiennes et néo-zélandaises se recueillent-elles en Europe ?

Lors de leurs tournées, les sélections du Rugby Championship rendent traditionnellement hommage aux soldats de l’ANZAC tombés en Europe durant la Première Guerre mondiale.