Le diagnostic de Mr Route du Tour, étape 17
Le Tour inexorablement avance vers ses dernières étapes. Un peu de casse pattes en Italie, un passage éclair dans les Alpes, de la plaine, un chrono et de la poussière, une incursion dans la diagonale du vide, des cimes pyrénéennes pour respirer, une dernière transition sous le vent… Avec ces satanés Jeux Olympiques, pas moyen d’en finir à Paris cette année. Et pour aller à Nice, un détour par les Alpes ne pouvait pas faire de mal. Avant d’être maritime, la transhumance alpestre sera haute et provençale. Elle commencera par ces 177,8 km entre Saint-Paul-Trois Châteaux (cinq fois ville-étape) et Superdévoluy, pour une arrivée inédite en altitude (une de plus). Et ceux qui pensent que la journée sera plutôt calme et tranquille se trompent. Du départ jusqu’au dénouement de l’étape la route sera en montée, assez douce mais constante, passant de 86 mètres d’altitude à plus de 1500, pour un dénivelé positif de 2850 mètres. Propice aux rouleurs en première partie de parcours, le profil devrait convenir aux grimpeurs en fin de journée. Peut-être l’occasion de voir une échappée aller au bout, avant l’enchaînement des cols à venir dans les prochains jours. La course devrait Drôme (26) – Hautes-Alpes (05) quoi qu’il arrive commencer à s’agiter après 110 km dans la Drôme, puis dans les Hautes-Alpes. Au km 114, le sprint de Veynes marquera le début des hostilités. Après Gap (km 134,) la première difficulté annoncée sera le col Bayard (km 146), un deuxième catégorie de 6,8 km à 5,9 %. Sur un tracé désormais plus rugueux et accidenté, les échappés se confronteront au col du Noyer, classé en première catégorie, au km 166 et ses pentes de 7,5 km à 8,1 % de moyenne. Et s’il est assez ramassé pour un classement en première catégorie, la pente y est sévère souvent, avec plusieurs passages au-delà de 10 %. Les points bonus seront décernés au sommet. Si l’avance des échappés est suffisamment confortable, le groupe de tête pourrait envisager une victoire. La courte descente de 8 km devrait les conforter, d’autant que l’ascension vers Superdévoluy est roulante et peu exigeante. Classée en troisième catégorie, elle affiche des pentes raisonnables de 5,9 % sur les derniers 3,8 km de l’étape.
Pour les équipiers des Départements de France, la journée sera calquée sur celle des coureurs. Roulante en première partie de tracé, et plus délicate à partir de Gap. Les giratoires et les obstacles ne seront pas trop nombreux à traiter. Ils surveilleront le thermomètre, à l’affût des signes de ressuage de la route sous le soleil. Et dans les descentes, Gros Léon traquera le gravillon. Une révision des classiques avant la haute montagne !