Jérôme Thomas : un parcours olympique exceptionnel et une reconstruction personnelle
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L'équipe
Au Salon des Sports & Parasports 2025, Jérôme Thomas, double médaillé olympique (Sydney 2000, Athènes 2004) revient sur sa carrière de boxeur amateur, son quotidien à l’INSEP, et sa vie après Pékin 2008.
Une vie d’amateur… mais un vrai métier
Il intègre l’INSEP en 1996 et y reste jusqu’en 2009.
La boxe olympique est alors un métier à part entière :
• 2 à 3 entraînements quotidiens,
• stages internationaux,
• compétitions mensuelles,
• obligation de maintenir le poids en permanence.
Il indique avoir gagné 10 000 à 15 000 € par mois, cumulant :
• ville,
• département,
• région,
• fédération,
• sponsors,
• statut de civil de la défense.
Raison pour laquelle il ne passe pas pro : à l’époque, seuls les champions olympiques comme Brahim Asloum ou Tony Yoka signaient de gros contrats.
Le rêve olympique… et la réalité du ring
Il participe à trois Jeux : Sydney, Athènes, Pékin.
Il détaille :
• le tirage au sort intégral (sans têtes de série à son époque),
• le risque de tomber dès le premier tour sur un champion du monde,
• la pesée obligatoire chaque matin,
• l’enchaînement de six combats potentiels sur quinze jours.
Il raconte aussi que Pékin 2008 reste paradoxalement son meilleur souvenir, car éliminé au premier tour, il peut enfin « vivre les Jeux »… et prendra 11 kilos en deux semaines.
La fin de carrière et le choc du retour à la réalité
Après Pékin, la fédération ne le conserve pas.
Il retourne à Saint-Quentin, passe deux ans en professionnel (treize victoires, un nul, une défaite), mais découvre un quotidien inconnu :
• payer un loyer,
• avoir un emploi,
• gérer ses dépenses,
• sortir de la “bulle INSEP”.
Il confie avoir été « assisté pendant 15 ans ».
Onze ans d’addictions… et 25 mois d’abstinence
Jérôme évoque sans détour une période difficile :
« J’ai été 11 ans dans le trou, 11 ans dans le noir. »
Il est aujourd’hui abstinent depuis 25 mois, qu’il décrit comme « une fierté » et sa véritable thérapie.
Une seconde vie tournée vers la transmission
Aujourd’hui, il cumule plusieurs rôles :
• fonctionnaire au service des sports de la ville de Saint-Quentin,
• ambassadeur de la ville pour la prévention des addictions,
• intervenant dans écoles, collèges, clubs,
• accompagnement à l’ouverture en 2026 du Campus Fontaine Coupé (MMA, lutte, crossfit, kinésithérapie, bassin…).
Il souhaite transmettre aux jeunes le travail, la discipline, la persévérance… et la passion du noble art.
Cette interview a été réalisée sur le plateau radio filmé de Radio Sports, installé au cœur du Salon des Sports et Parasports 2025 à Paris Expo – Porte de Versailles.
Pendant l’événement, Radio Sports a donné la parole aux acteurs du sport, du parasport, de l’innovation, des territoires, des fédérations et des entreprises pour mettre en lumière leurs projets et leurs engagements.
Radio Sports – Média nomade sur le terrain
Radio Sports se déplace dans les événements pour produire ses interviews et émissions au plus près de l’action. Ce plateau mobile permet d’enregistrer des échanges authentiques et des témoignages directement dans le cadre du salon, en public.
Cette interview fait partie de la série spéciale réalisée sur place pendant les trois jours du Salon des Sports & Parasports 2025.
FAQ de l’épisode
Où cette interview a-t-elle été enregistrée ?
Sur le plateau radio filmé de Radio Sports au Salon des Sports & Parasports 2025, à Paris Expo – Porte de Versailles.
Quel est l’objectif de cette série d’interviews ?
Donner un accès direct aux témoignages des acteurs du sport présents sur le salon et valoriser leurs initiatives, leurs projets et leurs visions.
Où retrouver les autres interviews réalisées pendant le salon ?
Tous les épisodes sont disponibles dans l’émission « Salon des Sports & Parasports », accessible depuis le menu principal de RadioSports.fr.
