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Le diagnostic de Mr route du Tour, étape 16 – Gruissan – Nîmes

La reprise après les journées de repos ressemble bien souvent pour les suiveurs à un vieux diesel poussif qui doit chauffer avant de retrouver sa vigueur. Pour les coureurs, les journées off sont l’occasion d’un décrassage et d’une coupure salutaires, surtout après les deux étapes pyrénéennes passées. Le retour aux affaires cette année se fera en douceur. Il est vrai que les Jeux Olympiques chamboulent un peu le calendrier et surtout la configuration des étapes. Finir à Nice et non plus sur les Champs-Elysées impose quelques adaptations pour passer d’un massif à un autre. Heureusement, le lexique du parfait suiveur peut compter à la lettre « T » sur le mot « Transition ». A chaque Tour au moins une étape de la sorte. Qualifiée d’étape en bois, en balsa, ou encore « pour rien », elle rend le suiveur ronchon, pressé d’en finir et de retrouver son hôtel climatisé, en rêvant de cimes perdues et de pentes abruptes. A mots couverts, même l’organisateur, pourtant habile dans la dialectique et rompu aux critiques attendues, avoue que la journée ne devrait pas rester dans toutes les mémoires. Mais, d’une pirouette, il atténue son propos et au lieu de continuer à scier la branche sur laquelle il s’était perché, tente Aude (11) – Hérault (34) – Gard (30) de la rafistoler. Et il compte sur son ami Eole pour lui donner un coup de main. Si le vent se mettait de la partie, si le mistral se réveillait, si les bordures décantaient la course.

Bien volontiers. Reste à savoir si les Dieux seront de la partie ou au contraire aussi chagrins que notre pauvre suiveur. Sprint ou échappée, bordures ou peloton groupé… Quoi qu’il en soit, l’étape ne brillera pas par ses sommets et la seule côte posée en milieu de parcours ne devrait constituer d’obstacle pour personne. Juste après le départ inédit de Gruissan, la course quittera la côte (vacanciers et retour des plages obligent) et l’Aude pour l’Hérault et Béziers.

Direction le sprint des Matelettes (km 96), qui marquera par la même occasion le point culminant de l’étape (287 mètres d’altitude).

Bientôt, la seule bosse de 4ème catégorie s’annoncera, celle de Fambetou, au km 113 (1,2 km à 5 %), une broutille à franchir ! La fin de l’étape sera dramatiquement plate, avec une arrivée dans Nîmes qu’il faudra quand même aborder avec prudence. Les giratoires sont ici légion : un au kilomètre dans l’agglomération. Prudence en cas de sprint massif, sur une courte ligne droite à vue de 360 mètres seulement.

70 giratoires, et presque 200 points durs à protéger et à signaler. Entre chicanes, coussins berlinois et autres ralentisseurs, îlots et terre-pleins, les Départements de France auront du pain sur la planche, dès la journée de repos.Vous avez dit transition ?