le diagnostic de Mr route sur l’étape 12 du Tour de France
Après avoir coché les Alpes (avant d’y retourner) et maintenant le Massif Central, le cap est mis vers les Pyrénées, avec ce crochet vers le Sud-Ouest que les amateurs de bonne chère apprécient. Et si la halte au pays du pruneau s’imposera, il faudra quand même penser à terminer l’étape avant !
Réglés comme du papier à musique, les satrapes du Tour alternent avec un redoutable avoir-faire les étapes d’anthologie et les journées de relâche. Non que la perspective d’une arrivée groupée soit une honte, mais parce qu’empiler les cols comme un écureuil les noisettes serait déraisonnable.
Et en cela, l’Hexagone est bien fait. Coup de chance pour le Tour, qui peut à loisir passer de la montagne à la plaine, des cols acérés aux langueurs monotones, mais combien réparatrices sans pour autant accumuler les transferts. Et ce sera le cas de la douzième étape au départ d’Aurillac (préfecture du Cantal et ville-étape pour la neuvième fois) en direction de Villeneuve-sur-Lot (qui accueillera le Tour pour la troisième reprise).
L’étape se jouera en descente, parfois irrégulière, à travers les superbes paysages du Lot et du Lot-et-Garonne. Le dénivelé positif sera tout de même supérieur à 2000 mètres.
Les chasseurs de point du maillot à pois n’auront que peu d’occasions d’améliorer leur compteur, au passage des trois uniques côtelettes de quatrième catégorie, posées au cœur de l’étape. Après 30 kilomètres en descente très roulante, la première côte, celle d’Autoire fera son entrée (km 63, 2,7 km à 5,3 %). Entre les vallées de la Dordogne et du Lot, la course glissera vers le magnifique site de Rocamadour, deux ans après le contre-la-montre, pour franchir la m côte éponyme au km 84 (2 km à 5,8 %). Sur un tracé toujours aussi vallonné, les échappés rejoindront le sprint intermédiaire de Gourdon (km 110) et continueront leur route vers la troisième et dernière côte répertoriée de la journée, celle de Montcléra au km 135 (2 km à 4,6 %). Les échappés auront bien tenté leur chance mais ils seront sans nul doute absorbés par le peloton lancé à leur poursuite. L’arrivée à Villeneuve-sur-Lot risque d’être assez délicate à haute vitesse, avec plusieurs rétrécissements, terre-pleins centraux et giratoires à négocier avec la plus grande dextérité. L’emballage final devrait être particulièrement impressionnant, sur une dernière ligne droit de plus d’un kilomètre à vue.
Sur ces routes ondulantes et bucoliques, les équipiers des Départements de France n’auront qu’environ 70 points à sécuriser.
Ils s’attacheront avant tout à surveiller et à traiter les revêtements routiers, qui pourraient commencer à transpirer sous le soleil.
