Résumé 18ème étape du TDF 2024 : Le « roule toujours » Victor Campenaerts décroche sa première victoire d’étape sur le Tour de France
La voilà, la première victoire d’étape pour Victor CAMPENAERTS (Lotto-Dsnty) sur le Tour de France ! Le coureur Belge de 32 ans est parvenu à lever les bras sur la Grande Boucle, après avoir déjà gagné sur le Tour d’Italie en 2021. Il a su être malin dans le final de l’étape hier, pour s’imposer en force, puisqu’il avait plus d’énergie que les deux autres coureurs qui l’accompagnait pour se jouer la victoire. Il apporte ainsi la délivrance pour son équipe, qui attendait ça avec Maxim VAN GILS ou Arnaud DE LIE.
C’est ce qu’on appelle avoir la force d’un taureau. En voyant Victor CAMPENAERTS lancer son sprint à moins de 200 mètres de l’arrivée, c’est ce qu’on pouvait se dire, et on a pu notamment être surpris qu’un tel coureur, très souvent « bourrin » dans sa manière de courir, qui en fait souvent beaucoup plus que les autres, puisse s’imposer avec autant de force en cette fin de 18ème étape. Un signe que CAMPENAERTS avait très bien récupéré des deux premières semaines. On notera aussi que les trois coureurs ont flairé le bon coup, puisque dans le groupe de poursuivants derrière, ça n’est jamais revenu ; pire que cela, les cinq hommes qui s’étaient extirpés des poursuivants restants se sont faire reprendre par d’autres coureurs dans le final. Il faut quand même saluer le courage et l’abnégation de Mattéo VERCHER, qui aura tenté à 800 mètres de la ligne, pour surprendre ses deux compagnons de fortune, mais l’expérimenté Michal KWIATKOWSKI ne faiblissait pas, et permettait à CAMPENEARTS de ne pas faire d’effort.
Le film de l’étape
Entre Gap et Barcelonnette, les 148 coureurs restants qui ont pris le départ, se sont élancés pour peu moins de 180 kilomètres, sur un terrain qui était sans doute le plus favorable à une échappée depuis le départ de ce Tour de France 2024. Avec près de cinq difficultés répertoriées au classement de la montagne, mais tout un tas d’autres qui ne l’étaient, et des routes qui ne faisaient que monter et descendre, pourtant pas assez dures pour que les leaders du classement général ne puissent faire des différences ; et à l’inverse, trop dures pour les sprinteurs, les baroudeurs avaient donc une porte grande ouverte pour tenter leur chance. Une fois n’est pas coutume dans cette 111ème édition, puisque sans compter cette étape, il n’y a que 4 étapes qui sont allées au bout avec des échappées vainqueures. On a donc vu de nombreuses attaques dès le kilomètre zéro, avec beaucoup d’équipes intéressées pour prendre la bonne échappée du jour. Il aura fallu finalement attendre près de 20 kilomètres pour voir l’échappé se dessiner, dans la première difficulté du jour, le col de Festre. On y retrouvait des gros poissons, parmi un gros groupe d’une petite quarantaine de coureurs, comme le vainqueur de l’étape de la veille, Richard CARAPAZ et son coéquipier foufou Ben HEALY (EF Education-EasyPost), mais aussi Wout VAN AERT (Visma – Lease a Bike), Michaël MATTHEWS (Jayco-AlUla), Michal KWIATKOWKSI (Ineos-Grenadiers), mais aussi Valentin MADOUAS, Quentin PACHER (Groupama-FDJ), Guillaume MARTIN (Cofidis), Bruno ARMIRAIL, Nicolas PRODHOMME et Dorian GODON (Décathlon-AG2R), mais aussi Mattéo VERCHER, Sandy DUJARDIN et Matthieu BURGAUDEAU (TotalEnergies) pour les chances françaises. Pendant que CARAPAZ et Oier LAZKANO (Movistar) se battait pour les maigres points de la montagne en jeu sur cette étape, l’échappée prenait de plus en plus de temps sur le peloton, qui se désintéressait complètement de la victoire d’étape du jour, surtout pour récupérer et se préparer en vue des trois étapes très difficiles qui vont attendre les coureurs pour ces dernières étapes du Tour. Alors, il aura fallu attendre la dernière ascension de la journée et la côte des Demoiselles Coiffées pour voir les premières attaques entre les coureurs du groupe de tête, et c’est dans cette côte que le trio gagnant s’est formé : KWIATKOSKI, VERCHER et CAMPENAERTS. Ils ont pris 15, puis 20, puis 30, puis 1’ d’avance sur les autres membres de l’échappée. Ils n’ont jamais été revu, et ont donc pu se jouer la victoire finale dans les rues de Barcelonnette. Et à ce jeu-là, c’est Victor CAMPENAERTS, qui a jouit d’une plus grande fraicheur, et surtout d’une plus grosse giclette dans le final, pour pouvoir s’imposer en force, devant VERCHER, qui avait pourtant tout tenté, notamment en attaquant à 800m de la ligne, et KWITAKOWSKI.
Si proche, et pourtant si loin : Mattéo VERCHER (TotalEnergies) échoue de peu
Le coureur français de la TotalEnergies a malheureusement échoué à la deuxième place du jour, mais peut être fier de la course qu’il a réalisé. A 23 ans seulement, rivaliser avec des coureurs tels que Victor CAMPENAERTS, ancien recordman de l’heure, mais aussi et surtout Michal KWTIATKOWSKI, champion du monde en 2015, vainqueur de Milan-San Remo, de deux Amstel Gold Race… Bref, terminer devant le Polonais à la pédale, c’est vraiment très satisfaisant pour VERCHER, qui était pourtant en pleurs à l’issue de l’étape. « Deuxième, c’est sûr que ça fait chier, mais c’est le jeu, disait-il après l’arrivée. Si on regarde la journée, c’est un bon résultat. Je voulais faire le boulot pour mes coéquipiers, je ne pensais pas que ça allait être pour moi. Je n’étais pas sûr de mes jambes, je suis battu par plus fort. » Globalement, la journée de l’équipe de Jean-René BERNAUDEAU était très satisfaisante, puisque le leader de celle-ci, Steff CRAS, reprenait du temps au général, et se rapprochait du top 10. Malgré la deuxième place, et cette déception pour Mattéo VERCHER, il n’en reste pas moins que le Tour, plus globalement pour cette équipe invitée, est plus que réussi.
Cliquez ici pour retrouver tous les classements à l’issue de cette 18ème étape.
CLASSEMENT DE LA 18E ÉTAPE DU TOUR DE FRANCE 2024 – JEUDI 18 JUILLET
Gap > Barcelonnette
- Victor Campenaerts (BEL/Lotto DSTNY) : 4 h 10 min 20 s (B : 10 s)
- Matteo Vercher (FRA/TotalEnergies) : +0 s (B : 6 s)
- Michal Kwiatkowski (POL/INEOS Grenadiers) : +0 s (B : 4 s)
- Toms Skujins (LAT/Lidl-Trek) : +22 s
- Oier Lazkano (ESP/Movistar Team) : +22 s
Meilleur Français au classement général après la 18e étape
- Guillaume Martin (FRA/Cofidis) : + 20 min 38 s