Tour de France Femmes – Étape 7 : Maeva Squiban refait le mur
Au prix d’un nouveau solide numéro de baroudeuse, Maeva Squiban a décroché une deuxième victoire d’étape consécutive sur le Tour de France Femmes.

C’est un doublé fantastique que personne n’avait vu venir. Après un premier succès de prestige à Ambert, Maeva Squiban a reproduit son exploit de la veille à Chambéry pour signer une deuxième victoire d’étape sur la plus belle course du monde. En solitaire, la Bretonne a triomphé dans la préfecture de la Savoie, après avoir distancé sa dernière collègue d’échappée, la Néerlandaise Mareille Meijering.
Le scénario qui a mené à cette nouvelle masterclass de la Bretonne débute par une simple plaisanterie adressée à son directeur sportif : « Je vais attaquer dès le kilomètre 0 », avait lancé Squiban, sans croire à cette tactique qui lui semblait un peu folle. Dans la matinée, elle se retrouve finalement dans un groupe de 17 coureuses, accompagnée de deux Bretonnes : Marie Le Net et Célia Le Mouel, son ancienne coéquipière d’enfance à l’AC Gouesnou, vélo-club du nord de Brest.
« Si tu ne fais pas n’importe quoi, c’est pour toi aujourd’hui », a glissé en course Célia Le Mouel à la future vainqueure du jour. Bingo, c’était encore son jour.
En plus de ce second succès inattendu, la Brestoise a été récompensée par un troisième prix de la combativité depuis le début de l’épreuve, soulignant sa manière de courir si spectaculaire : « J’aime beaucoup être à l’avant. »
Après une première partie de Tour où elle n’a pas ménagé ses efforts, l’athlète de 23 ans envisage de rester sage sur cette fin de Tour :
« Je vais peut-être rester dans le peloton, car je ne sais pas comment je vais faire pour arriver en haut de la Madeleine », s’amuse-t-elle.

La Finistérienne est pourtant revenue à douze points de la meilleure grimpeuse Elise Chabbey grâce à son énième escapade en tête de course. Pas de quoi en faire un objectif cependant, selon ses dires :
« J’ai pris les points car c’est toujours bon à prendre… On ne sait jamais ce qu’il peut se passer. Cela reste moins important que les victoires d’étape. »
Marius Poignonec