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WXV, FRANCE – AUSTRALIE

L’équipe de France défie l’Australie samedi 28 octobre à 8h heure française. L’encadrement tricolore a procédé à quatre changements dans le XV de départ qui affrontera l’Australie lors de la 2ème journée du WXV. Suliana Sivi connaîtra sa première sélection avec les Bleues.

David Ortiz, co-sélectionneur

Sur les quatre changements, l’arrivée de quatre nouvelles titulaires :

« L’objectif était de voir tout le monde commencer ou finir des matchs. Dans le cas d’Ylana [Brosseau], on souhaitait avoir un équilibre sur notre première ligne et sur notre organisation de devant. Sur le poste de centre, il y a aussi une volonté de voir Gabi [Vernier] pouvoir finir un match. On souhaite les matchs à 80 minutes plein ; il faut qu’on se prépare aussi pour toutes les possibilités. Une autre forme d’association avec Marine [Ménager] et Nassira [Konde]. Suliana [Sivi], c’était aussi l’opportunité de la lancer dans le grand bain et voir ce qu’elle est capable de faire, ce qu’on commence à voir nous au niveau des entraînements. Sur le poste de troisième-ligne également, pouvoir lancer Léa [Champon] de manière globale sur ce match. Toujours dans cette réflexion d’équilibre et d’homogénéité sur 80 minutes pour continuer à faire évoluer notre effectif dans ce sens-là. »

A propos de Suliana Sivi, titularisée pour sa première sélection :

« C’est une joueuse à fort potentiel que l’on suit depuis un moment, qui est issue de la filière de formation sur les équipes de France jeunes, U18 et U20. On a eu l’occasion de la voir l’année dernière sur la tournée britannique. Elle a fait le stage d’août avec nous, elle fait vraiment de bons entraînements. On estime que c’est le moment de pouvoir la lancer. La titularisation, c’est quelque chose de normal. On essaie de créer cette émulation pour faire évoluer notre groupe. »

A propos du rôle des buteuses :

« On travaille sur un pool de buteuses. Morgane présente un profil très intéressant sur le sujet. Elle butte régulièrement avec son club de Bordeaux. On a souhaité la lancer comme ça sur ce WXV. On a d’autres joueuses qui ont la capacité de butter comme Lina Queyroi ou Carla Arbez. On travaille avec l’ensemble. Mais là aujourd’hui, Morgane, au vu de sa prestation et de ce qu’elle produit en club, on souhaitait plus la positionner sur ce WXV. »

A propos du défi plus frontal que proposera l’Australie :

« Ça fait partie des caractéristiques de cette équipe qui a énormément de joueuses porteuses, capables de porter le ballon fort, de manière puissante. Ce sera un tout autre jeu. Il faudra que l’on reste dans la continuité de notre défense face à la Nouvelle-Zélande, les presser, les agresser. Le rapport de puissance, on pourra l’équilibrer grâce à notre vitesse de montée. Ce sera important qu’on soit prêt. C’est une équipe qui a de grosses qualités là-dessus. Dès qu’elle met en place un jeu très direct, elles sont très efficaces. Il faudra que l’on soit très rigoureux sur notre capacité à se déplacer et à monter fort sur elles. »

A propos des annonces de World Rugby :

« Le rugby féminin amène ce côté nécessaire à l’adaptation et nous on essaie d’en faire une carte prioritaire dans notre fonctionnement parce qu’on sait qu’aujourd’hui il n’y a rien d’écrit d’avance. On doit être capable de toujours pouvoir s’adapter. Plus on met en place des process qui sont en mesure de permettre cette adaptation, plus de sérénité on aura dans nos fonctionnements et notre organisation. On fait de l’adaptation une priorité dans notre organisation quotidienne, dans notre management, dans notre composition d’équipe. On voit tout ça dans le but de nous amener de la sérénité. Plus on sera dedans, mieux on se portera. Quelles que soient les mesures prises par World Rugby, on s’adaptera, comme on a l’habitude de le faire au quotidien. »

Gaëlle Hermet, co-sélectionneure

Sur la nouvelle compo et le message à passer :

« Le match (contre la Nouvelle-Zélande) a été très positif pour nous. Nos compositions d’équipe sont toujours basées dans le même esprit, avec une grosse volonté d’avoir un XV qui démarre et un XV qui finit, de faire comprendre à tout le monde que tout le monde va apporter sa pierre à l’édifice à n’importe quel moment du match. Aujourd’hui on a voulu cette composition avec quelques changements et de la continuité aussi. Toujours garder cette notion d’équilibre et de filles qui vont finir le match pour apporter du dynamisme et faire un match plein sur 80 minutes.

Quel genre de défi contre l’Australie :

« On va avoir en face de nous une belle opposition. Il ne faut pas oublier que cette compétition fait partie du top 1. Ce sont les six meilleures équipes mondiales qui sont réunies ici. On n’a pas l’habitude de jouer l’Australie. Ça va être un jeu différent par rapport aux Black Ferns. Notre volonté est d’être dans la continuité de faire ce qu’on a fait contre cette équipe de Nouvelle-Zélande en corrigeant certains points qui n’auraient pas fonctionné et surtout ne rien relâcher, d’avoir un état d’esprit irréprochable, s’appuyer sur notre défense comme ça a pu l’être et faire un match plein avec des arguments jusqu’à la 80e minute. »

A propos de ce qu’apporte Emilie Boulard à l’aile plutôt qu’à l’arrière :

« Peu importe le numéro qu’on a dans le dos, elles ont toutes des capacités à apporter à l’équipe. On veut associer Emilie à l’aile pour aussi positionner Morgane sur un poste d’arrière. Les deux se trouvent bien. Emilie a de grandes qualités : un jeu au pied, de la vitesse, comme elle l’a montré ce week-end. Elle a aussi la capacité d’être aérienne. On a observé les équipes, il y a des opportunités sur certaines formes de jeu. Elle peut remplir ce rôle à merveille comme elle a pu le faire ce week-end. »

A propos de leur coaching :

« C’est important d’être franc avec nos joueuses. Si on le dit, c’est qu’on le pense. On pense sincèrement qu’on a une équipe bourrée de talents, qui a des capacités physiques. On a beaucoup travaillé. Notre stage de cet été était vraiment axé sur cet aspect-là, de mettre nos filles dans le dur pour aller chercher des ressources physiques et mentales. Aujourd’hui c’était le moment de leur faire prendre conscience qu’elles avaient préparé ce match, qu’elles étaient prête, qu’elles pouvaient rivaliser avec cette équipe et aller gagner le match. Nos discours étaient axés sur ça. On a parlé de déclic. On a envie que les filles prennent conscience qu’elles travaillent dur et qu’elles peuvent aller chercher des matchs comme elles ont pu produire ce week-end. On a aussi une belle marge de progression. On va se servir de ce match pour construire pour la suite, parce que tout n’a pas été parfait. C’est important pour nous de leur dire qu’elles avaient fait du travail cet été et qu’il fallait qu’on le voit aujourd’hui. »

A propos de nouvelles combinaisons face à l’Australie :

« Notre objectif c’est de continuer de travailler, de mettre en place des choses en fonction des équipes que l’on rencontre, de créer chez les filles une certaine émulation, une envie d’aller à l’entrainement, de mettre en place des choses nouvelles. On ne va pas révolutionner notre jeu. On est en train de le construire, de le mettre en place. Il y a un lancement qui a marché sur la Nouvelle-Zélande. On va mettre en place nos lancements et s’appliquer à être propres dans tous les secteurs. »

A propos des annonces de World Rugby :

« World Rugby est en train de chercher la meilleure formule pour continuer de faire grandir le rugby féminin ; la preuve en est avec ce WXV. On voit toujours ça d’un bon œil parce que le but commun est d’avoir de plus en plus de compétitions, de mettre toutes nos joueuses face à des matchs de plus en plus durs ; avec des oppositions qui ne cessent de grandir, d’avoir de beaux évènements. Tout est en train d’être mis en place pour que la Coupe du Monde qui arrive prochainement soit un superbe évènement ; on sort d’une il n’y a pas si longtemps. La volonté de World Rugby est toujours de travailler dans ce sens-là et nous forcément on en est très contents et très satisfaits de voir ça. Ça demande une certaine adaptation, mais je pense que c’est positif, que tout le monde a le même but et c’est ça qui est important. »

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