Mères et championnes : ces sportives françaises qui réconcilient podium et maternité
À l’occasion de la Fête des mères le 25 mai, Radio Sports rend hommage à celles qui cumulent deux rôles d’exception : celui de championne… et de maman.
À travers toutes les disciplines, ces athlètes françaises ont prouvé que la maternité n’est ni une fin de carrière, ni un frein à la performance. Bien au contraire, leur exemple inspire une nouvelle génération de sportives et de supporters. Notre liste ne comporte que quelques exemples…
Clarisse Agbégnénou (judo)
Six fois championne du monde, elle est revenue au sommet moins d’un an après la naissance de sa fille Athéna en 2022. Elle a souvent évoqué le manque d’accompagnement des sportives mères en France, appelant à une meilleure reconnaissance de leur statut.
Mélina Robert-Michon (lancer du disque)
Mère de deux enfants, elle a disputé six Jeux Olympiques et porte fièrement le drapeau tricolore pour Paris 2024. Une longévité et une résilience admirables dans un sport exigeant.
Auriane Mallo-Breton (escrime)
Devenue maman une semaine avant les JO de Tokyo, elle a signé un retour impressionnant avec une médaille d’argent olympique en 2024, tout en assumant pleinement son nouveau rôle familial.
Laure Manaudou (natation)
Retirée des bassins, elle reste une figure majeure du sport français et mère de trois enfants. Elle assume aujourd’hui un rôle de commentatrice, de mentor et de modèle pour de nombreuses jeunes filles.
Laura Flessel (escrime)
Mère d’une fille, elle a décroché une médaille mondiale seulement quatre mois après son accouchement. Son parcours symbolise la force tranquille et la détermination.
Maureen Nisima (escrime)
Double médaillée olympique, elle a construit une nouvelle vie autour du sport après sa carrière, tout en élevant ses enfants et s’engageant pour les femmes dans le sport.
Estelle Mossely (boxe)
Championne olympique en 2016 et mère de deux enfants, elle a fondé l’Observatoire européen du sport féminin pour soutenir les femmes sportives. Elle continue de boxer à haut niveau.
Muriel Hurtis (athlétisme)
Revenue à la compétition après son accouchement, elle a remporté une médaille d’or européenne en relais, démontrant qu’une pause maternité ne réduit en rien le potentiel sportif.
Cléopâtre Darleux (handball)
Gardienne de l’équipe de France, elle a remporté le championnat du monde et l’or olympique après la naissance de son enfant. Une figure de stabilité et de talent sur le terrain.
Charline Picon & Sarah Steyaert (voile)
Surnommées la “Mama Team”, elles ont décroché le bronze à Paris 2024 après avoir ajusté leur carrière à leur vie de famille. Une aventure partagée et exemplaire.
Dora Tchakounté (haltérophilie)
Vice-championne d’Europe et maman d’un garçon, elle a ouvertement parlé de la difficulté à revenir après un accouchement, et milite pour un meilleur encadrement des sportives mères.
Rosario Murcia-Gangloff (athlétisme/paralympique)
Mère de famille et ancienne marathonienne olympique, elle a perdu la vue puis est revenue aux Jeux… paralympiques, 32 ans après sa première participation. Une trajectoire hors du commun.
Amel Majri (football)
Joueuse de l’OL et de l’équipe de France, elle est la première internationale française à devenir mère en cours de carrière. Elle a repris la compétition quelques mois après son accouchement.
Valériane Ayayi (basket)
Enceinte de trois mois lors des JO de Tokyo, elle a joué et remporté une médaille de bronze. Son parcours incarne le dépassement de soi et la puissance du collectif… même en famille.
Un bouquet de talent et de courage
Ces sportives incarnent une maternité puissante, choisie, assumée — souvent sans aménagement institutionnel. À travers elles, c’est toute une génération de femmes qui trouve le courage de ne pas renoncer à ses rêves sportifs au nom de la maternité.
Radio Sports leur dédie cette série spéciale “Fleur de Sport”, pour qu’on se souvienne aussi de tout ce qui ne se voit pas : les nuits blanches, les entraînements reprenant après un biberon, les podiums partagés avec un enfant dans les bras.