Super Dupont est de retour
Le suspense a pris fin. Dès l’ouverture de sa conférence de presse au centre des médias à Roland-Garros, vendredi en fin de matinée, Fabien Galthié a clos le débat. Antoine Dupont, blessé le 21 septembre en début de deuxième mi-temps contre la Namibie, peut reprendre la compétition. Il sera titulaire derrière la mêlée, associé à l’ouverture avec Matthieu Jalibert, impressionnant de facilité contre l’Italie.
Les Bleus et tous les supporters poussent un ouf de soulagement. Il se sera passé 24 jours entre la blessure et ce choc, tête contre tête avec Johan Deysel, et sa réapparition sur le terrain dimanche soir face aux Sud-Africains. Opéré d’une fracture maxillo-sygomatique du côté droit du visage, le Toulousain est venu expliquer son retour en conférence de presse. «Je n’ai pas ressenti de pression autour de moi. Si je joue c’est que tous les voyants sont au vert», a résumé le maître à jouer du XV de France. Seule contrainte à sa réapparition comme titulaire : le port d’un casque. Ca ne lui était plus arrivé depuis ses jeunes années dans son club pyrénéen. «C’est un souhait du chirurgien qui m’a proposé ça», reconnaît le n°9 bleu. «Il me l’a plus que proposé, d’ailleurs. Mais ça va, je n’ai pas de problème avec ça, ça ne me gêne pas pour la vision».
Revenu à l’entraînement au milieu du groupe voilà quelques jours, le demi de mêlée s’est aussitôt projeté sur le choc de dimanche soir. Et l’objectif de battre les Boks, comme en novembre dernier en test match à Marseille. La rencontre du 12 novembre avait été un énorme défi physique conclu par un succès tricolore (30-26) et l’expulsion du capitaine Dupont… Rien ne dit que ce sera plus tranquille dimanche.
Le Toulousain est prêt quand on détaille la tactique à adopter face aux champions du monde. «Mon rôle, c’est de faire jouer mes coéquipiers. Face à des défenses très agressives comme celle des Springboks, c’est mieux de se donner du confort et de vite mettre le ballon dans les mains des receveurs, comme les avants. Il faudra aller chercher les espaces là où ils seront». Il a déjà étudié l’affaire.