Depuis le plateau Radio Sports du Salon des Sports et Parasports 2025, Cédric Gosse, Président de la Fédération Française de Triathlon et Secrétaire Général du CNOSF, revient sur l’évolution du triathlon en France, aussi bien dans sa pratique grand public que dans le haut niveau.

Un sport en plein essor : de 16 000 à 72 000 licenciés

En 2001, la Fédération Française de Triathlon comptait 16 000 licenciés.
Aujourd’hui, elle en rassemble près de 72 000, avec une progression annuelle comprise entre 6 % et 8 %, et une dynamique encore renforcée depuis les Jeux Olympiques et Paralympiques.
À côté de ces licenciés annuels, le triathlon attire également 230 000 pratiquants non licenciés via des licences à la journée.

Le triathlon : un défi personnel avant d’être une compétition

Cédric Gosse insiste sur un point : le triathlon moderne s’est ouvert à de nouveaux publics.
Natation, vélo, course à pied : ce sont trois disciplines déjà très pratiquées par les Français.
Le triathlon devient davantage :

• un objectif personnel,
• un défi,
• une expérience sportive,
• un cadre pour adopter une meilleure hygiène de vie.

La pratique s’étend aux profils variés, y compris des morphologies qui n’étaient pas représentées il y a encore quelques années.

La “licence expérience” : vers une pratique flexible

La Fédération a lancé une nouvelle forme de licence : la licence expérience, valable pour une épreuve et adaptée aux différents formats, du XS au très long format.

Les tarifs varient de 5 € à 40 € selon la distance.
Cette licence correspond à l’évolution des besoins : participation ponctuelle, défi collectif ou familial, triathlon en relais, formats découverte…

Le relais et les formats familiaux en développement

La pratique en relais — où deux ou trois personnes se partagent les trois disciplines — connaît une croissance notable.
La Fédération réfléchit aussi à des formats familiaux permettant de vivre l’expérience ensemble.

Le haut niveau : une stratégie française structurée

Cédric Gosse revient aussi sur la performance internationale de la France, leader mondial grâce à ses athlètes olympiques et paralympiques.
Cette réussite s’appuie sur :

• un modèle de détection structuré ;
• une école française de triathlon en clubs ;
• une culture de la performance construite sur le long terme ;
• des choix stratégiques parfois exigeants (minimas, sélection, suivi individualisé) ;
• l’analyse scientifique et le suivi de données pour comparer les profils aux meilleurs mondiaux.

Il rappelle notamment que les champions de très jeunes catégories ne sont pas automatiquement destinés au haut niveau, le triathlon nécessitant une maturité lente et un développement progressif.