JO de Paris 2024… Ramener les médailles à la maison
A moins d’un an des JO, les pronos sur les médailles françaises affichent l’optimisme et l’ambition du clan tricolore. Les athlètes, eux, se préparent.
Les festivités, les invités et les séquences médiatiques du 26 juillet à un an pile de l’ouverture des Jeux olympiques à Paris au cœur de l’été 2024 disent des promesses. Elle n’engagent que ceux qui les tiennent. Les centaines d’athlètes, olympiques et paralympiques, qui sont engagés dans une course contre-la-montre pour préparer les JO ont été, un instant, distraits par la parenthèse médiatique ont vite retournés à leur quotidien estival. Les compétitons et les entraînements, la sueur et l’effort.
Dans un an, à partir du 26 juillet 2024, seize jours pleins réserveront 329 titres (plus d’un millier de médailles d’or, d’argent et de bronze, distribuées au total) à partager entre les meilleurs des 10 000 sportives et sportifs attendus en Île-de-France, à Marseille ou Papeete (Polynésie française) pour les finales des 43 disciplines inscrites au programme des Jeux.
Les chiffres donnent le vertige, au moins autant que la somme de travail et les performances déjà accomplies cet été par les membres des équipes de France. Les années impaires précédant les échéances olympiques sont déjà des sommets. L’addition des championnats du monde passe en revue toutes les forces vives et donnera une idée du potentiel tricolore.
Le bilan mitigé de Tokyo, en août 2021, avait assombri l’ambiance (33 médailles, dont 10 d’or, 12 d’argent et 11 de bronze) malgré les performances exceptionnelles du judo (8 médailles) et des sports collectifs (6 médailles), hommes et femmes, dont les deux titres en handball et le succès masculin en volley-ball. Deux étés ont passé et la perspective de Paris 2024 rebooste les énergies.
Il n’est plus question du pari insensé de «80 médailles» comme l’espérait Laura Flessel, ministre des sports en 2017, mais d’autres chiffres raisonnables sont cités. Claude Onesta, le manager de la haute performance à l’Agence Nationale du Sport avance l’hypothèse de «pus de 50 médailles». Mieux qu’à Pékin en 2008 (43 breloques), la référence de l’après guerre. L’agence Gracenote du Groupe Nielsen est encore plus optimiste quand elle dresse son prévisionnel. Se basant sur les résultats passés et les performances du moment, elle place la France à la 3ème place au tableau des médailles à Paris, derrière les Etats-Unis et la Chine. Bénéficiant de l’effet «pays hôte» qui a très souvent fonctionné, l’agence prédit 63 médailles pour la délégation tricolore dont 32 en or. Un score qui n’a plus été atteint depuis les Jeux à Paris en 1900 (102 médailles), où le tir au canon, le tir à la corde et le croquet étaient encore au programme…
Si la délégation française devrait dépasser les 400 participants et participantes (toutes les équipes de sports collectifs sont automatiquement qualifiées), le comportement des leaders est suivi de près, pour montre l’exemple. Léon Marchand, roi du monde de la natation, Teddy Riner, redevenu n°1 mondial en judo, sont en haut de l’affiche. Le reste de la troupe brille aussi. Les Mondiaux de cyclisme début août à Glasgow et ceux d’athlétisme dès le 19 aout à Budapest sont attendus pour juger des progrès. Ensuite, la liste est longue et les ambitions élevées. L’or mondial de Marie-Florence Candassamy à l’épée à Milan le 25 juillet en témoigne. Boxe, triathlon, sports équestres, tir, voile, escalade, breakdance, lutte, taekwondo, etc. il y a du bleu partout dans la chasse aux quotas. L’été sera show pour les équipes de France.
La médaille d’or, symbole du dépassement de soi
Les sports collectifs, irrésistibles à Tokyo, cultivent encore leur appétit de podium et le phénomène Victore Wembanyama électrise déjà les fans du basket tricolore. Le football pourrait s’inviter à la fête. 40 ans après le seul titre olympique français de la discipline, à Los Angeles en aout 84, la fédération française semble vouloir enfin jouer le jeu et aligner sa meilleure sélection. Kylian Mbappé s’y déclare candidat. Antoine Dupont, le stratège du XV de France qui prépare son mondial d’automne, pourrait lui aussi se piquer aux Jeux avec le rugby à 7. L’impatience et l’envie sont partout. Il reste un peu moins d’un an pour y croire. Ca va passer vite.
