TDF2024 étape 11 : Le diagnostic de M. Route du Tour
Avec cette appétence pour les bosses qui le caractérise, le couple infernal Prudhomme – Gouvenou s’est amouraché depuis quelques éditions de ces fameux reliefs intermédiaires. On ne peut qu’applaudir à deux mains. Le puriste des cimes, recroquevillé sur ses certitudes, ne verra que par les Alpes, acceptant du bout des lèvres les Pyrénées, pourvu que les cols y soient classés hors catégorie. La Planche des Belles Filles sera pour lui anecdotique, comme la côte de Mûr-de-Bretagne ou ces ascensions alsaciennes. Sans doute ne connaît-il pas le Massif Central, la chaîne des Puys et la ribambelle de grimpettes toutes aussi casse-pattes les unes que les autres. Entre Evaux-les-Bains (départ inédit) et la station du Lioran (qui recevra la course pour la 3ème fois), il sera servi, et gageons qu’il changera son opinion après les interminables 211 bornes parcourues dans la journée. Et que dire du dénivelé positif : 4350 mètres, réparti sur six ascensions, dont les quatre dernières, et non des moindres, dans les 50 derniers kilomètres. Sur un tracé sans cesse parsemé de montées et de descentes, de ruptures de pente, sans le moindre répit, la course s’orientera vers Creuse (23) – Puy-de-Dôme (63) – Corrèze (19) – Cantal (15) le sprint de Bourg-Lastic (km 65) avant les hors d’œuvre, deux premières difficultés aux km 80 et 90 : la côte de Mouilloux (4ème cat., 1,9 km à 6,3 %) et dans la foulée celle de Larodde (3ème cat., 3,8 km à 6 %). La suite de la journée entre Puy-de-Dôme et Cantal ne sera qu’une succession de mini toboggans, histoire de fatiguer les organismes avant les reliefs de la fin de l’étape. Et le plat de résistance se profilera bientôt devant les premiers. La route se cabrera dès le 150ème km, pour atteindre au km 169 le col de 2ème catégorie de Néronne (3,8 km à 9,1 %). Sans doute l’écrémage commencera-t il sur ses premières pentes, en attendant le Pas de Peyrol, plus connu sous le nom de Puy Mary, un 1ère catégorie de 5,4 km à 8,1 %, avec un passage à 14 % en arrivant au sommet du plus vieux stratovolcan d’Europe.

La course atteindra le point culminant du jour, à 1589 m d’altitude. Attention dans la descente d’une douzaine de kilomètres, avec quelques épingles à bien négocier, avant de repartir vers les sommets. Ce sera au tour du col de Pertus (km 197) de s’afficher devant les rescapés, un 2ème cat. irrégulier dans sa pente de 4,4 km à 7,9 %, comptant des secteurs à plus de 11 %. Y seront m décernés les points bonus. La fin de l’étape sera rude, bien que moins acérée, avec le col de Font de Cère, au km 208 (3ème cat., 3,3 km à m 5,8 %) et l’arrivée toujours en montée au Lioran.
Alors, toujours pas convaincu par ces fameux reliefs intermédiaires ?