Un quart pour la A, un…
Le XV de France affronte l’Italie à Lyon pour son dernier match de poule ce vendredi. L’objectif est de valider la qualification en quarts de finale du Mondial et la première place du groupe A, synonyme d’une rencontre annoncée le 15 octobre au Stade de France à 21 heures. Il restera à trouver le nom de l’adversaire : Irlande ou Afrique du Sud. La première a son sort entre les mains face aux Ecossais (le 7 octobre au Stade de France), la seconde attend le sien puisqu’elle a déjà joué ses quatre matches et occupe provisoirement la tête de la poule B.
Pour les Bleus, la perspective de retrouver l’ambiance du stade de France, 37 jours après l’avoir transformé en bouilloire contre les All Blacks, le 8 septembre, c’est voir la vie en bleu.
C’est aussi offrir du répit à leur capitaine Antoine Dupont, absent contre l’Italie, qui compte les heures et les jours avant de retrouver le combat. Le meneur de jeu tricolore zappe malgré lui l’étape lyonnaise mais sera dans les tribunes pour encourager. Affronter l’Italie n’est pas neutre pour lui. Il a débuté sa phénoménale carrière presque dans l’anonymat contre ces Azzurri le 11 mars 2017 à Rome. Six ans déjà. Une éternité. Il était entré en jeu à la 72ème minute pour remplacer Baptiste Serin, le 9 éclatant de la sélection. La victoire 40-18 a emporté les souvenirs et Dupont a grandi.
Six ans plus tard, et quelques sélections en sus, le Bigourdan – il est né à Castelnau-Magnoac dans les Hautes-Pyrénées – a pris la taille d’un patron mais n’a pas oublié ce que disent les premiers pas en sélection. Si comparaison n’est pas raison, comment ne pas faire le rapprochement avec Louis Bielle-Biarrey, le jeune ailier de l’Union Bordeaux-Bègles, qui va connaître face à l’Italie sa troisième sélection consécutive en Coupe du monde, lui qui n’avait jamais été appelé chez les Bleus avant de recevoir sa convocation pour le stage de préparation au Mondial. Il a 20 ans et à peine quatre mois et rassemble tous les superlatifs depuis qu’il a a été pris en excès de vitesse et de talent sur le terrain.
Face à l’Uruguay – où il est entré en jeu – et la Namibie – où il était titulaire, il a goûté aux hors d’œuvre. Devant l’Italie, le menu est plus consistant. Et l’ailier plus attendu. Il a en effet chipé (temporairement?) la place de Gabin Villière. Peu convaincant contre la Nouvelle-Zélande et l’Uruguay, l’ailier du RC Toulon, titulaire du poste à gauche en début de mondial, n’est même pas sur la feuille de match contre l’Italie. Définitivement? «Le mot «définitif», il faut le mettre entre guillemets», s’est défendu Fabien Galthié en commentant en conférence de presse l’absence de l’international normand dans le groupe face à l’Italie. A voir…
Bielle-Biarrey à l’attaque derrière une paire de demis 100% bordelaise, comme lui, cela lui donnera-t-il des ailes et un bonus de confiance? Certains se prennent à dire que le jeune girondin, comme son illustre aîné, Antoine Dupont, une fois entré en équipe de France, n’est pas prêt d’en ressortir. On n’oublie jamais les premières fois. Il ne tient qu’aux Italiens de changer le scénario. C’est pas gagné…
