16/07/2021 – ÉTAPE 19 – 203 KM
On parle de quoi ?
L'équipe
Lieu du Sprint de l’étape du Jour, Saint-Sever a une histoire riche et son patrimoine en est la trace. Les monuments de différentes époques se mêlent pour tisser un paysage unique faisant de la ville « La cité historique des Landes ».
L’emplacement où se situe aujourd’hui la ville de Saint-Sever est occupé depuis plusieurs milliers d’années. Des traces de présence humaine qui ont pu être retrouvées grâce à des fouilles archéologiques.
Les premiers témoignages d’occupation de Saint-Sever remontent au Paléolithique. Ces traces ont été découvertes lors de fouilles archéologiques réalisées à partir des années 1870, qui se répartissent en deux sites, de part et d’autre de la ville.
Labutte de Morlanne, au nord de la ville, révèle au XIXe siècle les plus anciennes traces d’occupation de Saint-Sever
Des haches polies, des pointes de flèches et des poteries attestent de la présence de l’Homme dès l’Âge de pierre.
Au XIXe siècle des fûts de colonnes et des chapiteaux en marbre y sont découverts. Ils sont issus du Palestrion, un mystérieux palais du gouverneur romain. L’édifice semble de grande ampleur, puisqu’il apparaît sur la mappemonde du Beatus (manuscrit de l’Apocalypse), à la même taille que l’édifice représentant Rome. Par la suite, il devient la demeure fortifiée des comtes de Gascogne, démantelée au XVIIe siècle.
Le second site est la villa du Gleyzia, dans le quartier d’Augreilh au sud de la ville
Il est découvert en 1870, suite à des travaux de réfection de la voirie.
Lors des fouilles réalisées à partie des années 60, des pièces de monnaie du Bas-Empire sont mises au jour, suggérant une occupation dès le milieu du IVe siècle. Par la suite, le site est rapidement abandonné par crainte des populations germaniques s’installant à proximité. De multiples éléments ont été découverts tels que de nombreuses mosaïques, un important complexe thermal et un plan à deux péristyles comme il n’en existe que très peu.
Les crises de succession et de les nombreuses guerres impactent fortement Saint-Sever, qui se remet difficilement de ces conflits.
Dès 1032, suite à une crise de succession de la dynastie des Sanche, la Gascogne est annexée à l’Aquitaine. En 1152, le mariage d’Aliénor d’Aquitaine et Henri II Plantagenêt place le territoire de la Gascogne dans l’Empire Plantagenêt, composé de l’Angleterre, de la Normandie et de l’Anjou-Maine-Touraine. À partir de cette époque, la ville connaît un déclin important dû à une succession de guerres.
Pendant la guerre de Guyenne (1294-1303), qui oppose le roi de France au roi d’Angleterre, la ville est assiégée en 1295 par Charles de Valois (1270-1325), frère de Philippe le Bel (1268-1314). Au bout de trois mois de siège, Saint-Sever redevient française, mais est rendue au royaume d’Angleterre, par le mariage de la fille de Philippe le Bel à Edouard II d’Angleterre (1284-1327).
L’important château de Morlanne et ses fortifications sont détruits en 1360 par un incendie, qui fait disparaitre les archives et explique le peu de traces de fortification médiévale dans la ville. En 1442, la ville rejoint finalement le Royaume de France. Par la suite, les juras, autorités politiques de l’époque, obtiennent en 1450 de Charles VII le droit de construire une seconde enceinte, pour protéger les faubourgs, dont il ne reste aujourd’hui que deux tours.
La fin de la guerre de Cent Ans (1337-1453) est certes favorable à la ville, puisque de nouvelles familles comme les Basquiat prospèrent grâce à l’agriculture ; mais l’abbaye continue de décliner. Elle ne parvient pas à réparer les dégâts des précédents conflits, accentués par les guerres de Religion et les troupes de Gabriel Ier de Montgommery, à la tête de l’armée huguenote qui détruit en partie les édifices religieux.
Une fois remises des nombreux conflits, Saint-Sever se reconstruit grâce à des familles éminentes, qui jouent également un rôle dans la Révolution Française.
Comme les autres villes du XVIIIe siècle, Saint-Sever cherche à embellir son cœur de ville en perçant des arcades et en créant des places pour amener air et espace. La ville ne cesse de s’étendre hors de ses remparts, à un tel point qu’un plan de 1743 ne figure plus aucune enceinte. Beaucoup de grands propriétaires comme les Basquiat et les Capdeville reconstruisent des demeures au goût jour, dotant ainsi le centre-ville de nombreux hôtels particuliers. Des demeures à la mode landaise, avec un extérieur sobre mais un intérieur richement décoré.
Lors de la Révolution française, Pierre-Joseph Lamarque et Alexis de Basquiat-Mugriet se rendent aux États généraux, en tant que députés de la sénéchaussée de Dax, Saint-Sever et Bayonne. Même si leur influence dans les décisions nationales de l’époque n’est que très faible, elle leur permet néanmoins de renforcer leur renommée sur leur territoire d’origine.
Ce soulèvement provoque également de nombreux changements sociétaux qui font évoluer Saint-Sever. Pour commencer, en 1791, les communautés des Jacobins et des Capucins sont chassées de la ville. Seuls quelques Bénédictins sont autorisés à rester. Certains bâtiments jusqu’alors dédiés au culte sont investis par les nouvelles institutions publiques, tels qu’un tribunal révolutionnaire installé dans les locaux de l’abbaye bénédictine. De plus, une guillotine est placée sur la place du Tour du Sol, qui a pris à cette époque le nom de place de la Liberté. Enfin, le 4 mars 1790, la ville de Saint-Sever devient une sous-préfecture jusqu’en 1926 où l’arrondissement est supprimé.
Par la suite, la ville reste troublée jusqu’en 1796, date après laquelle les tensions s’apaisent pour laisser place au XIXe siècle à une nouvelle vague de transformations pour la ville, tournée vers le développement des biens publics : fontaines, halles, chemins de fer…
Au XXe siècle, Saint-Sever, comme de nombreuses villes d’Aquitaine, est influencée par des constructions de villégiature et le besoin de répondre à l’accroissement démographique.
Le XXe siècle est beaucoup plus marqué par une architecture de villégiature caractérisée par de nombreuses villas en bord de ville ayant un grand panorama sur la vallée de l’Adour et les Pyrénées. Les années 1930 voient naître de nombreuses demeures ayant un style « néo-régionaliste » basque, caractérisé par des faux pans de bois et un pignon. Enfin, les zones pavillonnaires construites dans les années 1960 témoignent d’un rebond démographique. De fait, ce siècle laisse le cœur de ville sans changement majeur.
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