Tendinite au Tendon d’Achille
DERNIÈRES INFOS
Vendée Globe 2024 : Un premier mois de course sous le signe des records
Ski alpin Saison 2024-2025
Coupe du Monde des Clubs 2025 : Tout ce qu’il faut savoir sur le tirage au sort, les groupes et le calendrier
TENDINITE DU TENDON D’ACHILLE – LA PRÉVENIR ET LA GUÉRIR
Nous allons parler de la tendinite du Talon d’Achille Avant de commencer, je vous renvoie à l’émission que nous avions faite sur les Tendinopathies La tendinite du Talon d’Achille est le point faible de nombreux sportifs, notamment tous ceux pratiquant un sport impliquant de fortes tensions du tendon d’Achille tels que la danse, le tennis, la boxe, le basket-ball, le handball, le football, le volley-ball et les sports de répétition (marathon ou le jogging). La tendinopathie d’Achille correspond à 30-50% de l’ensemble des lésions liées au sport. On va donc essayer de voir quels sont les réflexes que l’on peut adopter pour prévenir la tendinite, mais aussi quels sont les signes qu’il faut savoir identifier pour limiter la casse !
Avant toute chose, un petit rappel sur le tendon d’Achille: Il fait en moyenne 15 cm de long, et a une épaisseur d’environ 1,5 cm, il est le tendon du triceps sural (muscle qui regroupe trois faisceaux : le muscle gastrocnémien divisé en 2 chefs (médial et latéral qui sont autres que les anciens muscles jumeaux interne et externe et le muscle soléaire. Il est donc la réunion des tendons des jumeaux et du soléaire. Il a une forme particulière puisqu’il a une forme élargie dans sa partie supérieure (là ou se réunissent les deux muscles) et se rétrécit progressivement en allant vers le pied pour s’élargir à nouveau lors de l’insertion sur la face postérieure du calcanéum. Par ailleurs, ses fibres sont enroulées en spirale Il a une extensibilité exceptionnelle, il est très innervé, mais faiblement vascularisé.
Quelles sont les causes ou facteurs favorisant la tendinopathie?
On peut évoquer 7 causes qui peuvent être des facteurs déclenchant:
• Lors d’un surentraînement qui conduit souvent au surmenage du tendon, c’est par exemple lorsqu’il y a une augmentation trop importante du volume d’entraînement et de l’intensité de l’entraînement.
• Lors d’une augmentation trop importante du dénivelé qui oblige à surexploiter le tendon
• Si vous n’avez pas assez récupéré entre les séances, vous n’avez pas assez laissé de repos entre 2 entraînements pour laisser à votre corps le temps de récupérer et reconstruire les tissus qui auraient pu être abîmés pendant l’entraînement
• Si vous avez changé votre matériel • S’il y a un choc direct sur le tendon (coup…)
• Il y a aussi certains facteurs extrinsèques comme la prise de médicaments (corticostéroïdes…), de drogues, un changement d’hygiène de vie (tabac, alcool, fatigue…)
Enfin, le dernier facteur, peut être lié à des problèmes biomécaniques voire anatomiques : une perte de mobilité des articulations du corps, une inégalité de la longueur des jambes, une faiblesse musculaire, etc…
Les symptômes de la tendinite d’Achille ?
En fait ce qu’il faut comprendre, c’est que la plupart du temps, lors de la première sur-sollicitation du tendon, il n’y a aucun symptôme particulier, ce qui, en général, fait que l’on va insister. Lorsque les premières douleurs apparaissent, et sont régulières, alors la pathologie est déjà installée, et les sur-sollicitations successives ont engendré des micro-déchirures. C’est à ce moment qu’il ne faut surtout pas sous-estimer le problème.
Les premiers signes sont les suivants, et il convient de les identifier afin d’agir le plus rapidement possible et éviter ainsi des complications :
• Généralement les douleurs commencent derrière la cheville, à la jonction entre le talon et le muscle Triceps Sural (Mollet)
• On a une sensibilité à la palpation sur le tendon d’Achille et parfois une grosseur qui peut apparaître, voire une chaleur
• une douleur récurrente matinale, au début de l’activité physique ou à froid après celle-ci
• une sensation de raideur à l’arrière du talon.
Ce sont là les premiers symptômes.
Ensuite, comme pour toute tentidonapthie, il existe plusieurs stades au niveau de la sévérité de la pathologie
• Le stade I : la douleur due à l’inflammation disparaît à l’effort
• Le stade II : la tendinite récidive au cours d’activité physique de façon de plus en plus prématurée et intense.
• Le stade III : la douleur est constante, plus ou moins réduite par le repos, et empêche toute activité. Elle est également particulièrement élevée la nuit.
• Le stade IV : la douleur est extrêmement forte et il n’est plus possible de poser le pied par terre, le talon va être gonflé et endolorie, il s’agit d’une rupture totale du tendon
Quel traitement en cas de tendinite d’Achille?
La tendinite tend à disparaître avec une combinaison de soins. Et je précise que cela peut prendre du temps.
Le premier conseil que l’on peut donner, à titre préventif, est celui de :
• Bien ÉCOUTER SON CORPS, ainsi dès les premières douleurs, il est très important de limiter ses activités sportives pour naturellement réduire la douleur, mais également réduire la contrainte exercée sur le tendon.
• En effet, le REPOS, permettra de la revascularisation de la zone et donc la cicatrisation correcte des micro-traumatismes évoqués précédemment. Je rappelle que si le tendon est très bien innervé, il est mal vascularisé.
• Et l’on va réinstaurer les contraintes sur le tendon de manière progressive et de manière répétitive, c’est ce que l’on appelle le protocole d’Alfredson.
• On peut faire de la cryothérapie en appliquant les poches de glace, 2 à 3 fois par jours à raison de 10 minutes, à chaque fois, ce qui va permettre de diminuer la douleur et de limiter l’oedème lorsqu’il est présent.
• Effectuer des étirements et des massages transversaux, soit en auto-massage soit lors des soins chez le Kinésithérapeute. Prise d’anti-inflammatoires.
• Le port d’une orthèse pour le tendon d’Achille peut également être préconisé afin de minimiser les contraintes exercées sur le tendon, les chevillères de décharge du tendon d’Achille, par exemple, soulagent la douleur en symptomatique. Les chevillères compressives du tendon d’Achille peuvent éviter la récidive lors de la reprise du sport asymptomatique.
• Enfin, en dernier recours et selon l’avis médical, il peut être conseillé la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens. Cependant, cette solution est de plus en plus discutée à cause de ses effets néfastes sur la cicatrisation et, car il n’existe pas d’éléments inflammatoires dans la tendinopathie chronique. Il se pourrait même que les AINS aient un effet délétère sur la guérison du tendon et contribuent au développement de la tendinopathie
• On peut aussi envisager l’administration de Corticostéroïdes, même si les infiltrations ( infiltration intratendineuse, voire péritendineuse) restent là aussi controversées, à cause, notamment, du risque de rupture partielle ou complète du tendon.
Donc la tendinite d’ACHILLE n’est pas à minimiser, et la prévention reste primordiale.